Révélation choquante dans le monde des réseaux sociaux, le youtubeur« Mertel » a récemment fait l’objet d’une enquête gouvernementale après avoir publié une vidéo dans laquelle il se vantait de manipuler le système d’aides sociales. Dans cette vidéo qui a rapidement fait le tour de la toile, Mertel a admis percevoir frauduleusement l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) et l’Aide personnalisée au logement (APL), cumulant ainsi un revenu mensuel net de 1800 euros, alors qu’il ne remplit pas les critères d’éligibilité pour ces prestations. Il a déclaré fièrement qu’il recevait cet argent « sans rien foutre, sans bosser », tout en se moquant des travailleurs qui se lèvent tôt le matin pour subvenir à leurs besoins et financer ces aides sociales.
Dans un geste controversé, Mertel a même proposé une formation au prix de 300 euros pour enseigner à d’autres personnes comment frauder l’AAH. Ces révélations ont rapidement suscité l’indignation du public et ont attiré l’attention du gouvernement. Face à la polémique, l’avocat de Mertel, Me Hakim Chergui, a tenté de minimiser la gravité de la situation en déclarant que la vidéo ne constituait pas une reconnaissance de l’escroquerie aux aides sociales, mais plutôt une preuve des troubles psychiatriques bien connus de son client, qui auraient été identifiés par des professionnels de la santé dès 2005. Me Chergui a également mentionné que Mertel était actuellement aux prises avec des problèmes familiaux et professionnels, ce qui aurait conduit à son hospitalisation.
Cette affaire a pris une telle ampleur que la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, a été contrainte de réagir en ordonnant un contrôle de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) et en saisissant la Maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH). Elle a clairement affirmé que les fraudeurs ne seraient pas tolérés et que des mesures seraient prises pour lutter contre de tels comportements. De plus, le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, a annoncé que le projet de loi de finances de 2024 comprendrait un délit de « promotion de la fraude » fiscale et sociale, soulignant ainsi l’importance de lutter contre ce type d’infractions.